Balades angevines
C’est par un réveil matinal habituel que l’aventure a commencé, cap sur la magnifique région angevine, en compagnie de deux amies de notre ville jumelle Kierspe. (ci-contre)

Notre première immersion fut celle d’une tradition séculaire : l’ardoise, véritable emblème de la région:
À l’Ardoiserie de Trélazé, nous avons été accueillis par une démonstratrice rigolote, mais absolument maîtresse de son art. Elle nous a dévoilé les secrets d’un métier fascinant, en particulier la technique impressionnante de la séparation feuille par feuille d’un bloc brut extrait des profondeurs de la mine. Un savoir-faire unique qui transforme la roche en fines lames.
Le voyage s’est poursuivi vers l’imposant Château d’Angers, marqué par la personnalité emblématique du bon roi René, duc d’Anjou au XVe siècle. Au-delà de ses 17 tours de schiste et de tuffeau, ce château-forteresse est célèbre pour avoir été un centre culturel et politique majeur. Le roi René y a notamment développé sa cour, transformant le lieu en un foyer artistique et littéraire.

L’expérience fut « royale » au sens propre, puisque nous avons eu le privilège de prendre notre repas dans l’une des tours du château.

C’est aussi dans l’enceinte de cette forteresse que nous avons pu admirer la majestueuse Tapisserie de l’Apocalypse, chef-d’œuvre médiéval racontant la vision de l’apôtre Saint Jean:



La ville d’Angers elle-même mérite d’être explorée bien au-delà de son château. Nous l’avons parcourue en petit train, puis flâné devant la pittoresque Maison d’Adam, une des plus belles maisons à pans de bois de la ville, et visité la Cathédrale Saint-Maurice, dont les vitraux arborent des motifs faisant écho à ceux de la Tapisserie de l’Apocalypse.
Après cette journée intense, un peu de repos s’imposait à l’Hostellerie du Bon Pasteur. Ce lieu historique était à l’origine un Monastère fondé par Mère Euphrasie Pelletier pour accueillir et former les jeunes filles seules à un métier. Aujourd’hui, il abrite toujours un hôtel et un centre d’accueil pour jeunes, perpétuant sa vocation sociale.
Le soir, après un succulent repas, nos organisateurs, épaulés par tout un groupe de bénévoles, nous avaient réservé une surprise : un spectacle moyenâgeux incluant des dialogues en vieux français ! L’ambiance était incroyable, d’autant que chacun de nous a été invité à jouer un rôle.
Nos costumes préparés pour l’occasion ont ressurgi le lendemain matin pour la visite du Musée des Coiffes aux Ponts-de-Cé, ajoutant une touche ludique à notre découverte des traditions vestimentaires régionales.

Nous avons terminé notre séjour en beauté par la visite guidée du Château de Brissac, surnommé le « Géant du Val de Loire ». C’est le plus haut château de France, avec ses sept étages et ses 200 pièces, comportant même un petit théâtre. Nous y avons appris qu’il est toujours habité par la même famille, les ducs de Brissac, qui en sont les propriétaires depuis le XVe siècle. Cette continuité familiale confère au lieu une âme unique, mêlant histoire séculaire et vie contemporaine.



Le retour fut fatigué, mais heureux de cet excellent week-end de découverte.
Un grand merci aux trois organisateurs, Véronique Cochereau – originaire d’Angers – ainsi que François et Claudine Adroit, pour cette escapade angevine parfaitement orchestrée !